A peine inauguré et déjà à moitié plein… Dans le sud de la Tunisie, un nouveau cimetière accueille les dépouilles de migrants inconnus morts sur la route de l’Europe, rejetés par la méditerranée.
« Le Jardin d’Afrique », ainsi nommé par son créateur, l’artiste et homme de foi algérien Rachid Koraïchi, doit leur rendre leur dignité et peut-être un jour leur nom.
En attendant on peut par exemple lire sur les plaques : « homme pantalon rouge, plage de Djerba » et la date où le corps s’est échoué…
« Ce n’est pas de la science-fiction, vu ce que ramène la mer, ce que ramènent les courants marins ici, c’est clair que ce cimetière va saturer dans pas longtemps », déplore Rachid Koraïchi.
L’artiste a acheté ce terrain à Zarzis, près de la frontière libyenne, en 2018. Cette semaine, le cimetière a été inauguré par la directrice de l’Unesco Audrey Azoulay.